mardi 25 septembre 2012

My Chemical Romance

En général, on a tous des principes. Des trucs, des façons de faire, des idées préconçues, qui sont vissés dans nos crânes sans qu'on sache pourquoi, et qui nous font réagir de telle ou telle manière. Pour ma mère, c'est une notion d'horaires super particulière. Par exemple : On ne fait pas de gâteaux après cinq heures du soir. Moi c'était sur un groupe. My Chemical Romance. Bon, c'était pas aussi radical que pour Green Day, que je ne peux viscéralement pas encadrer sans vraiment savoir pourquoi, mais juste que d'après le nom, je m'étais imaginé un groupe d'emo boutonneux qui miaulent sur le fait que leur copine les a largués, que le monde est trop dur, qu'ils vont s'ouvrir les veines et que ce sera bien fait pour tous les connards qui les ont fait chier car ils auront leur mort sur la conscience. Et puis, et puis, et puis... Le hasard, une recherche, quelqu'un qui m'en vantait les mérites à corps et à cris. Alors je me suis dit : Et puis merde. J'ai commencé par leur premier album studio, écouté au boulot avec les écouteurs par dessus un bruit de fond, et mon premier sentiment a été de me dire : c'est trop bruyant, trop brouillon et trop énervé. Mais une fois que je me lance dans quelque chose, j'y vais à fond (mon disque dur peut vous parler de la période Kiss que j'ai vécu récemment!) et je ne me suis pas laissée démonter. J'ai attaqué The Black Parade. Mieux. J'avais des trucs à faire, alors je l'ai laissé tourner en fond sonore, mais les oreilles près des enceintes, et après une ou deux écoutes, eh ben le constat est tombé : je suis accroc à un groupe, et je ne pensais plus jamais être capable d'aimer aussi fort un groupe de ce style musical. Comme beaucoup, on passe tous par une phase de musique violente, ou en tout cas en opposition par rapport à la musique qu'écoutent nos illustres ancêtres. Ma mère est fan de disco et mon père de Sardou, je vous laisse imaginer. Et donc, en bonne ado mal dans sa peau, je me suis biberonnée à tout ce que l'aube de l'an 2000 a connu de violent à la mode. Parce que Nirvana, Offspring, le premier Link Park, The Used et autres étaient ce qui me permettait de me lever le matin pour aller au lycée, pour tenir le coup, pour mettre un pied dans l'autre. Ils hurlaient à ma place ce que je ne pouvais pas dire, et soignaient mes déprimes à coups de guitare et de batterie. Et puis et puis et puis... j'ai grandi, je me suis sentie mieux, et surtout, la musique n'a plus été une façon d'aller mieux, mais une manière de me créer un monde. J'ai fouiné, cherché, sillonné la toiles et les magazines de rock pour trouver les albums qui allaient épater tout le monde, et me donner l'illusion qu'au moins dans ce domaine là, j'étais mieux que les autres parce que je ne me contentais pas de l'insipide daube qui passe sur les ondes. Et encore je suis polie. Maintenant, dans la même journée je peux écouter de la musique celtique, du rock, du glam, de l'électro speed ou de l'électro cool, de la soul ou encore du funk. Je suis devenue assez éclectique, et surtout plus apaisée. Et puis écouter The Black Parade m'a fait revenir quasiment dix ans en arrière (putain, dix ans déjà!). J'ai retrouvé chez eux cette urgence de vivre, les rythmes violents qui te vrillent le coeur, les hurlements qui entrent en résonnance avec ce que t'éprouves. Mais pas que ça. Quelques chansons m'avaient déjà tapé dans l'oreille, et à force d'écouter, je découvre un son, et des chansons beaucoup plus riches et intéressantes. Surtout pour Black Parade. Des influences qui pour moi passent évidemment par Green Day (dont ils se revendiquent clairement), mais aussi les White Stripes, Offspring, Queen et une autre foultitude de choses. On passe d'une fanfare burlesque à des chansons plus apaisées au piano, et surtout ma préférée : "Welcome to the Black Parade", une chanson énorme, un hymne de stade, qui commence quasiment acapella, avant de couper, d'envoyer les guitares, de finir par une sorte de symphonie grandiloquente à la Queen sur fond de solos fiévreux de guitare. Donc, l'affaire était déjà conclue point de vue son, mais en fouinant (ma persévérance légendaire ou mon aspect fouille merde? Je ne sais!)j'ai aussi découvert un groupe super attachant, original, dévoué à ses fans, et qui ne tient rien pour acquis. Le chanteur a été scénariste de comics et collaboré avec Deadmau5, un des grands noms de l'électro, Iero le guitariste a monté un label et une marque de fringues avec sa femme... Pour la sortie de cet album, ils ont d'ailleurs surpris leurs fans en annonçant un concert exceptionnel à Londres dans une petite salle, donc émeute, prix exorbitants au marché noir, et le jour J, des types en robe de bure noire se promenaient devant la salle. Sans rien ajouter. Et cerise sur le pudding, quelques minutes avant le début présumé du show, on annonce que le groupe ne viendra pas, mais, ô chance pour ceux qui auraient vendu un rein/la grand mère/le rein de la grand mère/tout à la fois (rayer la mention inutile), ils sont remplacés par des illustres inconnus. Ledit groupe monte sur scène, qui n'était autre que les MCR après être passé dans Extreme Makeover : tignasses noires sauf pour le chanteur qui passe au blond platine, et surtout uniforme de rigueur, une sorte de version dark de Sergent Pepper, avec veste d'officier à galons. Et pour l'album suivant, nouvelle innovation, ils prennent un virage Star Trek, avec des tenues plus funky, plus colorées, un imaginaire plus space opera, et un chanteur aux cheveux orange. Alors voilà, je ne vais pas non plus me prosterner et me faire tatouer le nom du groupe sur les fesses, mais j'avais envie de parler des bonnes surprises qu'on peut avoir parfois en se mettant un coup de pied au cul, en revoyant ses préjugés, en osant, tout simplement. En parlant de ça, moi aussi j'ose, enfin j'ai envie d'oser depuis presque 5 ans, mais mon projet va se concrétiser doucement. La seule chose que je puisse dire pour l'instant, c'est que si ça marche, ça sera énorme. Avant, ça va être long, me prendre un temps infini, et pour m'aider à le monter à bien j'aurais besoin de beaucoup de bonnes âmes autant dévouées à la musique que je ne le suis. Je vous en dirai plus le moment venu. Bye bye les mignons!

mardi 4 septembre 2012

Chanson du jour

Je n'ai pas trop envie d'écrire des plombes à propos de cette chanson. Je la trouve juste tout simplement chouette, alors prenez-en plein les oreilles! "> Edward Shape & the Magnetic Zeroes - Home