jeudi 31 octobre 2013

RIP Lou Reed

Lou Reed est mort. Putain, ouais, Lou Reed est mort. Sacrée nouvelle, le genre de nouvelles qu’on commence par ne pas croire, un hoax, un truc du genre. Et après on espère que ce soit une blague, le fruit des médias qui s’emballent trop vite, et qui balancent n’importe quelle nouvelle sans la vérifier, histoire de ne pas perdre une exclusivité. Et en même temps, on peut se souvenir de Bob Dylan, qu’on avait déclaré comme mort dans les années 70 suite à un accident de moto, et qui continue de remplir les salles. Merci pour lui. C’est toujours étrange d’entendre l’annonce de la mort d’une icône. C’est vrai qu’au début, quand j’ai mis les pieds dans la musique (oui oui, littéralement, je prends des bains de pieds de vinyles concassés… hahaha), je savais d’emblée, au moment où je commençais à m’intéresser aux artistes, que certains étaient déjà morts (même si j’ai assez mal vécu la découverte que Jeff Buckley faisait partie du lot… j’en étais raide dingue). Et à force de me tenir à la page, eh ben on entend des noms connus qui sont tombés. Des flashs, des rumeurs qui pullullent plus ou moins vite et fort, selon la notoriété du disparu.
C’est bizarre d’ailleurs, je me souviens exactement de la manière dont j’ai appris la mort de Michael Jackson (oui j’adorais Jackson, on ne juge pas !), alors que j’étais à Tours pour passer un concours. Ma mère m’avait accompagnée, on était dans la chambre en train de faire nos valises, la télé était allumée sans que personne ne l’écoute vraiment. Et puis des images de foules en délire dans des magasins, des larmes… Et la nouvelle. Michael Jackson est mort. Merde. Amy Winehouse m’a fait moins d’effet, car même si j’ai adoré « Back to Black », et que je place « Wake Up Alone » juste en-dessous de « Cigarettes and Coffee » d’Otis Redding au classement des chansons soul les plus déchirantes, la personne en elle-même me parlait moins. Et elle était aussi moins présente dans l’inconscient collectif que Jackson, monstre sacré, ou Lou Reed, auquel on arrive maintenant. J’ai appris sa mort alors que je faisais une virée au pays du gruyère et du chocolat, installée face à la télé, et les lumières des villes sur le lac Léman scintillaient comme des nuées d’étoiles sur du velours noir. Lou Reed… je me souviens encore quand, dans ma quête de découvrir le rock, j’ai entamé un retour aux sources, et aussi aux classiques, qui m’a mené à « The Velvet Underground and Nico ». L’album à la banane. Un choc, un côté bruitiste et minimaliste, des chansons couillues par rapport à ce qui se faisait. Bizarrement, c’est le seul album des Velvet Underground que j’aie jamais écouté, passant ensuite à « Transformer ». Les deux trônent fièrement dans ma collection de vinyles, et quelques-unes des pépites qu’ils recèlent me trottent souvent en tête. Le mythique « Dou dou dou » de « Walk on the Wild Side », le refrain d’”Heroin”… J’ai adore l’image qu’il avait, le côté cuir et lunettes noires, le junkie sophistiqué, transpirant New York autant que la poudre blanche qu’il vantait. Et il avait ce talent, de parler des trucs les plus sombres avec des mélodies toutes simples. Du mec qui se travestit et qui fait le tapin dans, justement « Walk », avec ce petit « dou dou dou » pop, le rythme de comptine qui fait quand même l’éloge de la parano pour « Sunday Morning ». Alors bien sûr le Velvet n’était pas les premiers à parler des drogues de toutes sortes, mais eux allaient encore plus loin dans la subversion. On touchait du doigt la perversion, les paradis artificiels et sombres. « Venus in furs » a toujours un côté hypnotique et sensuel, un arrière-goût de fétichisme ou de donjon SM. Et puis ce phrasé. Lou Reed ne chante pas, il scande, il a son rythme à lui, reconnaissable entre mille, et propre qu’à lui. Lou Reed, c’est aussi ses collaborations et son amitié avec Iggy Pop et David Bowie. Trois maîtres, trois univers radicalement différents. Lou Reed c’est la Factory de Warhol, c’est la fin du Flower Power et de l’appel de San Francisco. Tout se passe dorénavant à New York, et y restera. J’ai aussi aimé ses expérimentations, le fait d’oser sortir un album comme « Berlin », totale expérimentation sonique reconnu maintenant, de collaborer avec des artistes comme Metallica pour ‘’Lulu’’ et autres… Un immense artiste, qui a influencé des pelletées d’artistes, de Sonic Youth à REM, Jesus and Mary Chain, et autres… Lou Reed, comme Iggy Pop, fait partie de ces artistes qu’on imagine tout simplement pas ne plus être en vie. Ne plus être là. Comme Iggy, on se dit qu’ils ont fait tellement d’excès qu’ils sont immortels, increvables. Il faut croire que non. En plus, comme pour les acteurs, leur mort est difficile à digérer, car en deux clics, ou un coup de platine, sa voix est là, il est encore en vie puisqu’il chante. Alors il va falloir digérer le truc, se dire qu’au moins, il sera toujours sur des bandes, sur des albums, et qu’il aura écrit quelques belles pages de l’histoire du rock. Là, j’ai juste envie d’enfiler mon perfecto, de mettre mes Docs, et d’aller faire un tour en ville, en sifflotant sur « Walk on the Wild Side ». A bon entendeur…

mardi 22 octobre 2013

Mes confuses

Je suis désolée. Vraiment. Mais comme je l'ai déjà expliqué, ma vie privée et ma vie perso ont pris de plus en plus de place dans mon quotidien, et conjugué à cela un petit passage à vide. J'ai joué les fantômes et je m'en excuse. Mais ça va changer! Je suis enfin reposée, à jour dans mon boulot, presque à jour dans toutes ces autres petites conneries qui prennent du temps mais qui sont indispensables (ménage/rangement/repassage/paperasserie...). Je vois enfin la lueur au bout du tunnel, et je suis remontée à bloc pour alimenter mon petit espace comme il se doit. En attendant, parce que ça passe toujours mieux en rigolant, voilà un des trucs les plus dark que j'aie vu depuis longtemps!